La Commune

L'histoire de la Commune

En 1120, une bulle du pape Calixte II mentionna « Rognesbach » et sa chapelle parmi les biens de l’abbaye de Honcourt qui devaient passer en 1616 à celle d’Andlau. Le village dépendait, avec tout l’Albrechtstal dont il faisait partie, des Ortenberg, puis des Habsbourg. De 1314 au milieu du XVIème siècle, il fur engagé aux Mullenheim. De 1551 à 1617, ses seigneurs furent les Bollwiller, auxquels succèdent les Fugger, puis les Zurlauben et enfin, jusqu’à la Révolution, les Choiseul-Meuse.

Le village fut plusieurs fois détruit et pillé au cours de son histoire. En 1261, lors du conflit entre Rodolphe de Habsbourg et l’évêque Walther de Geroldseck, les troupes de ce dernier ravagèrent « Ramru » pendant la guerre de Trente Ans, celles de l’électeur de Trèves en firent autant. En revanche, les villageois furent impliqués dans l’attaque du monastère de Honcourt, en 1525, lors de la guerre des Paysans, et furent pour cela assignés devant la cour d’Ensisheim.

Pendant la Révolution, RANRUPT fut rattaché au département des Vosges, en même temps que plusieurs autres communes initialement bas-rhinoises. C’est l’époque où on vit œuvrer dans le village, le célèbre Dom Joseph FRECHARD (1765-1849), ancien bénédictin de SENONES, prêtre réfractaire, qui se dépensa pour y exercer son ministère en cachette. Après son arrestation à RANRUPT, il parvint à s’échapper. Soucieux de l’instruction des jeunes, et de leur éducation chrétienne, il s’efforça de former des maîtres ; c’est ainsi que vit le jour des Frères de la Doctrine Chrétienne.

Le XIXème siècle fut l’apogée de RANRUPT sur le pal démographique (1348 habitants en 1841), et peut être aussi sur le plan économique, avec l’introduction de l’industrie textile. Mais l’annexion provoqua un mouvement d’émigration. Depuis 1918, le village fait de nouveau partie du Bas-Rhin.

La carte du territoire